L'Enfer du Viroin par notre entraîneur du Jedi
Récit écrit par Virgile Vandewalle
Mon gros objectif suisse se rapprochant, je voulais m'en mettre plein les jambes pour un dernier week-end choc.
Il n'a pas fallu aller chercher très loin pour tomber sur cette superbe course qu'est l'enfer du Viroin et qui, en plus, fait partie de notre challenge RCB.
Un 63km pour 2250md+, de quoi bien finir un week-end commencé la tête dans le d+.
Après un réveil aux aurores, je me dépêche de m'enfiler quelques tranches de pain, rassemble mes affaires et fonce au point de rendez-vous avec Vincent aka Mousse. ( qui est un peu à la bourre et qui me fait perdre l'espoir de passer un moment agréable aux toilettes avant le départ). Finalement mes talents de pilotage et une route dégagée ont su nous faire arriver bien à l'avance et j'ai pu profiter d'un moment de roi.
8h arrive et les gens se mettent sur la ligne de départ prêts à tout défoncer.
Le pistolet résonne et la course est lancée, un vélo nous guide jusqu'aux bois. Les gens sont timides et préfèrent un éveil musculaire plus doux, je suis donc seul derrière le vélo.
C'est parti, je me cale sur un bon rythme mais je reste prudent et préfère garder des réserves ! Je garde en tête que je suis venu pour le plaisir mais surtout pour peaufiner un entraînement de longue haleine.
Je vais passer le reste de la course en solitaire avec quand même quelques biches cachées par-ci par-là et surtout des organisateurs aux petits soins qui s'assurent régulièrement que tout est encore bien balisé.
J'avais prévu pas mal de petites délicatesses à manger, mais finalement les gaufres au sucre et les verres de grenadine des ravitos auront raison de mon régime draconien.
Au 35ème km on m'annonce que j'ai une grosse vingtaine de minutes sur le deuxième ce qui me rebooste et me permet d'augmenter la cadence tranquillement tout en restant relativement prudent.
Les kilomètres passent et les températures augmentent de façon inversement proportionnelle. Je suis toujours très prudent par rapport à la chaleur et je pars toujours avec de l'eau plus qu'il n'en faut et une casquette dans la poche. Encore une fois c'était un choix judicieux car la fraicheur du matin est vite retournée dormir.
Malheur au 45ème km, des balises sont arrachées... Heureusement que les méchants n'étaient pas assez méchants que pour faire disparaître toutes les traces et que quelques restes ont pu me souffler la direction.
Après l'avant dernier ravito je fais le point, je suis bien mentalement et physiquement il ne me reste plus que 13km. Je garde le rythme et espère arriver sans traîner au passage à gué car même bien équipé la chaleur commence à peser.
Je croise une amie sur le tronçon commun qui m'annonce que ma copine qui court le 25km est devant. C'est une rencontre inattendue qui me triple booste. Je sors la nitro et passe la 7ème. Je cours sur l'eau au passage à gué et je donne tout pour essayer de la rejoindre.
Il ne reste plus grand chose, malheureusement pour moi elle est trop balaize et a déjà passé la ligne d'arrivée. Mais tout n'est pas perdu!
J'arrive sur la dernière ligne droite et là je l'aperçois au loin qui me fait des grands signes et me crie dessus.
C'est bon, c'est la fin je suis toujours en bon état, passe la ligne d'arrivée sous les acclamations du club et finis dans les bras de ma dulcinée.
Un chrono final de 5h38 pour 63km et une première place en bonus.
Je suis très content de ma performance et je peux sereinement laisser la place au repos avant le boss final qu'est la Swiss peak 100.
C'était une très belle course avec une super organisation.
L'enfer du Viroin porte bien son nom, mais c'est un enfer comme on les aime.
A+ sur les sentiers 😁